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Différents de mode de contraception

Différents modes de contraception

Différents mode de contraception 

Un contraceptif permet d’avoir des rapports sexuels sans risquer une grossesse. C’est une manière de maîtriser sa fertilité.

Depuis le 1er janvier 2022, les jeunes femmes de moins de 26 ans peuvent accéder gratuitement aux consultations de médecin ou de sage-femme, examens ou actes médicaux en lien avec la contraception ainsi qu'aux différents types de contraception sur prescription en pharmacie sans avancer de frais (pilules hormonales de 1ère ou de 2e génération, implant contraceptif hormonal, stérilet, contraception d'urgence hormonale).

De nombreux moyens de contraception sont disponibles en France, et il est parfois difficile de trouver celui qui convient le mieux à chacun(e).

Il existe d’une part les contraceptions dites « mécaniques » :

  • Le préservatif masculin ou féminin a l’avantage d’être la seule contraception qui protège des infections sexuellement transmissibles. Cependant, bien que son efficacité soit en théorie de 98%, les échecs dans la vie courante sont plus importants allant jusqu’à 15%.
  • Le dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre ou stérilet est une contraception très efficace, non hormonale, utilisable chez toutes les femmes ayant déjà eu des rapports sexuels, même si elles n’ont jamais eu d’enfants. Son utilisation a doublé depuis 10 ans. Il s’agit d’un dispositif en plastique entouré de cuivre en forme de « T » de 3 cm de long qui est inséré dans l’utérus. Le cuivre rend les spermatozoïdes inactifs et empêche ainsi une grossesse. Son efficacité est de 99%. Cependant, il peut augmenter l’abondance et les douleurs de règles. Il sera donc à éviter en cas de règles abondantes et/ou douloureuses.

D’autre part, on trouve les contraceptions dites "hormonales", très utilisées.

Deux grandes familles de contraception hormonale existent : la contraception combinée oestroprogestative et la contraception microprogestative seule.

La contraception oestroprogestative agit en inhibant l’ovulation et existe sous différentes formes.

La forme orale, par pilule est à prendre tous les jours, 21 jours sur 28.  Des hémorragies de privation (fausses règles) surviennent pendant la semaine d’arrêt. Si les femmes ne souhaitent pas avoir de saignements, elles peuvent décider d’enchaîner les plaquettes de 21 comprimés en continu.

Idéalement, il faut toujours prendre le comprimé à la même heure. En cas d’oubli, un délai de 12h est possible pour prendre le comprimé oublié. Si ce délai est dépassé, il faut quand même le prendre et avoir recours à une contraception d’urgence s’il y a eu des rapports non protégés dans les 5 jours précédents. Il faudra également protéger les reports les 8 jours suivants.

La contraception oestroprogestative existe aussi sous d’autres formes : en patch à changer toutes les semaines, trois semaines sur quatre et en anneau vaginal à changer toutes les 3 semaines avec une pause de 7 jours toutes les trois semaines. Ces voies d’administration sont intéressantes pour les patientes ayant des difficultés d’observance, mais elles ne sont pas remboursées.

Lorsqu’elle est débutée le premier jour des règles, la contraception oestroprogestative est d’emblée efficace. Elle peut être démarrée à n’importe quel moment du cycle, mais ne sera alors efficace qu’au bout de 8 jours de prise. En ce qui concerne sa tolérance, elle est variable selon les patientes. Elle peut entraîner des nausées, des gonflements mammaires, des migraines ou une majoration de l’appétit ; on se laisse en général trois mois de prise pour décider si c’est une contraception adaptée ou non.

Le principal inconvénient de la contraception oestroprogestative est son risque vasculaire artériel et veineux, maximal la première année de prise et pour les pilules de 3ème et 4ème génération ainsi que pour le patch et l’anneau.

Par conséquent, son utilisation est contre-indiquée en cas d’antécédent personnel ou familial de thrombose veineuse, de thrombophilie biologique ou d’événement artériel (infarctus, accident vasculaire cérébral), en cas de migraines avec aura, en cas de diabète évoluant depuis plus de 20 ans ou déséquilibré et en cas d’hypertension. De même, si vous présentez plusieurs facteurs de risque parmi un âge > 35 ans, un tabagisme actif, une obésité, une hypercholestérolémie, cette contraception est contre-indiquée.

Dans tous les cas, lorsque l’on démarre une contraception oestroprogestative, un contrôle de la tension artérielle est nécessaire et il faudra réaliser une prise de sang après trois mois de prise à jeun afin de contrôler la glycémie et le cholestérol.

La contraception micro progestative seule existe également sous plusieurs formes et a l’avantage de ne pas augmenter le risque de thrombose veineuse et d’événement artériel (sauf pour la forme injectable intramusculaire, qui est peu utilisée).

La pilule micro progestative seule est un comprimé à prendre tous les jours en continu. Elle agit en supprimant l’ovulation et entraine également un épaississement des sécrétions du col (entrée) de l’utérus, empêchant le passage des spermatozoïdes. Le principal effet secondaire de cette pilule est le profil de saignement : 1/3 des femmes présentent des saignements anarchiques ou spottings sous pilule, qui peuvent être invalidants ; 10% des femmes n’ont plus dutout de règles sous pilule et les autres gardent des cycles réguliers.

Par ailleurs, cette pilule peut également donner de l’acné ou des douleurs mammaires.

La contraception micro progestative existe également sous forme d’implant, petit bâtonnet de la taille d’une allumette, placé en sous cutané sous anesthésie locale dans le bras non dominant et qui délivre en continu de petites doses de progestatifs pour inhiber l’ovulation. L’implant est très efficace et peut être laissé en place 3 ans. Il présente des effets secondaires similaires à la pilule mais variables selon les patientes.

Enfin, la contraception microprogestative existe aussi sous forme de systéme de diffusion intra-utérin (SIU) au levonorgestrel, qui a surtout une action locale (peu de passage dans le sang) et qui agit en épaississant les sécrétions du col et en atrophiant la muqueuse utérine. De ce fait, la plupart des patientes ont peu ou pas de règles sous SIU hormonal. Il en existe deux tailles, un adapté aux patientes n’ayant jamais eu d’enfants, appelé Kyleena et un autre réservé aux patientes ayant déjà accouché appelé Mirena. Il est très efficace et peut être laissé en place 5 ans.

Bien que le poids de la contraception repose surtout surtout sur les femmes, des méthodes contraceptives masculines sont en cours de développement.

Ainsi, les méthodes non hormonales ou méthodes thermiques (slip chauffant, andro-switch) qui permettraient un effondrement du nombre de spermatozoïdes produits commencent à être utilisées. Cependant, ces méthodes ne sont pas reconnues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Enfin, pour les personnes qui le souhaitent, la contraception définitive (stérilisation) féminine ou masculine est possible à partir de 18 ans, après un délai de 4 mois de réflexion.

Chez la femme, elle consiste en une ligature tubaire réalisée par cœlioscopie (on fait trois petit trous dans le ventre et on va ligaturer les trompes empêchant ainsi les spermatozoïdes de remonter dans les trompes pour féconder un ovule).

Chez l’homme, il s’agit d’une vasectomie ou section des canaux déférents, empêchant la libération de spermatozoïdes dans le liquide spermatique lors de l’éjaculation.

Écrit par:

Dr Noémi Amsellem

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