15% des couples présentent des difficultés de fertilité et donc des difficultés à concevoir, soit 1 couple sur 6 qui sera amené à consulter en PMA.
L’infertilité se traduit par l’absence de grossesse au bout de 24 mois de rapports sexuels non protégés réguliers chez des couples en âge de procréer (définition de OMS).
Un facteur masculin est prédominant dans 30% des cas de l’infertilité du couple. Des études ont montré une dégradation des paramètres spermatiques depuis plusieurs années ayant amené à revoir à la baisse les normes définies par l’OMS des différents paramètres.
Ce qui peut affecter la fertilité masculine vient de facteurs liés à sa qualité de vie. En voici des exemples :
Age : La diminution de la fertilité masculine avec l’âge est établie avec une baisse du volume spermatique, une diminution de la mobilité des spermatozoïdes ainsi que du pourcentage de formes normales. L’évolution de la concentration spermatique est plus discutée.
Les antécédents peuvent également avoir un impact sur votre fertilité et causer en conséquence une infertilité :
* La préservation de fertilité est à discuter avant l’instauration de certains traitements. Cette préservation consiste à congeler des spermatozoïdes dans un CECOS (centre d’études de conservation des œufs et du sperme) avant l’introduction des médicaments.
Antécédents médicaux : infection uro-génitale notamment des infections sexuellement transmissibles (gonoccoque, chlamydia), diabète, hypertension, les traumatismes testiculaires, problèmes dentaires, oreillon, trouble de la sexualité (baisse de la libido, érection non satisfaisante pour avoir un rapport, absence d’éjaculation), malformation uro-génitale (cryptorchidie, hypospadias), orchite, hypogonadisme hypogonadotrope…
La visite médicale faite lors du service militaire permettait auparavant de dépister des facteurs de risque d’infertilité. Le service militaire ayant été supprimé, certaines pathologies peuvent être détectées plus tard dans la vie de l’homme notamment lors du bilan de fertilité.
Les progrès techniques en PMA et notamment l’apparition de la micro-injection (ICSI) en 1992 ont conduit à trop souvent négliger le versant andrologique dans la prise en charge en PMA pour se contenter de rechercher le spermatozoïde à injecter dans l’ovocyte. Si certaines causes d’infertilité sont incurables notamment dans les infertilités d’origine génétique, d’autres peuvent être traitées permettant à l’homme d’améliorer ses paramètres spermatiques et la qualité de ses spermatozoïdes voire même de retrouver une fertilité naturelle. La consultation andrologique prend donc là tout son intérêt.