Chaque femme nait avec des centaines de milliers de follicules au sein de ses ovaires. Ils sont invisibles à l’œil nu et sont nommés les follicules pré antraux. Leur nombre peut être quantifié par le taux d’AMH (hormone anti mullerienne).
Chaque premier jour du cycle menstruel, un certain nombre de ces petits follicules, va se détacher du pool de follicules ovariens et apparaitra à la surface de l’ovaire. Ils seront alors visibles en échographie. Le nombre de follicules qui se détachent est un reflet de la réserve ovarienne totale.
Ces follicules vont alors grossir au fur et à mesure que les jours passent. Un follicule va devenir plus gros que les autres, c’est le follicule dominant. Lorsqu’il aura atteint la bonne taille, il va ovuler, c’est-à-dire se rompre et libérer l’ovule mature qu’il contient, vers le 14eme jour du cycle menstruel.
L’ovule est alors expulsé dans la trompe, dans sa portion terminale, le Pavillon. Il y attend un spermatozoïde.
S’il y a un rapport sexuel, les spermatozoïdes doivent alors remonter du vagin vers le col de l’utérus, traverser l’utérus, descendre dans les trompes afin d’y rencontrer l’ovule et le féconder.
L’embryon ainsi formé doit alors remonter la trompe et s’installer confortablement dans l’utérus vers J5-J6, c’est le moment de l’implantation. L’embryon est alors un blastocyste qui va s’implanter dans la paroi interne de l’utérus, l’endomètre. La perméabilité des trompes est donc un élément indispensable à vérifier. L’examen indiqué est alors l’hystérosalpingographie.
La qualité de l’endomètre, le volume utérin s’évaluent par une hystéroscopie. Enfin, le nombre, la vitesse et l’aspect des spermatozoïdes ainsi que leur capacité à parcourir tout ce trajet et à féconder l’ovocyte sont à vérifier par une analyse de sperme.
Un test de fertilité n’engage à rien. Il vaut mieux le faire un peu trop tôt que trop tard. En cas de cycles menstruels irréguliers, de règles très douloureuses, ou de douleurs pelviennes intenses pendant les rapports, un bilan de fertilité d’emblée peut se discuter. En tous cas, il vaut mieux consulter un gynécologue spécialisé en fertilité.
Si la patiente a des cycles menstruels réguliers, chaque mois, sans particularité, il faut se laisser quelques mois d’essai bien sûr.
Lorsqu’elle a moins de 35 ans, 1an d’essai avant d’effectuer un bilan de fertilité paraît un délai raisonnable. En revanche, si la patiente a plus de 35ans, un test de fertilité est licite au bout de 6 mois sans grossesse afin de diagnostiquer rapidement un cas d’infertilité et d’entamer un parcours en procréation médicalement assistée, si nécessaire.
Les problèmes de fertilité peuvent aussi bien toucher l’homme que la femme. Quand le couple n’arrive pas à concevoir un enfant dans les délais recommandés, une consultation médicale est donc recommandée afin de rechercher les causes de la baisse de fertilité et confirmer une potentielle infertilité chez l’un des partenaires.
Évaluation du taux de fertilité chez la femme
Afin de rechercher une infertilité chez la femme plusieurs examens sont effectués
Bien que l’hystérosalpingographie apporte quelques éléments sur la cavité utérine, ce n’est parfois pas suffisant. Ces examens sont particulièrement indiqués lorsqu’il y a eu des gestes chirurgicaux endo utérins (aspiration-curetage, résection de polype ou fibrome par hystéroscopie), des infections (endométrite) ou autre élément pouvant abîmer la cavité utérine.
Évaluation du taux de fertilité chez l’homme
L’infertilité masculine peut être identifiée à travers plusieurs test de fertilité:
Voilà, une fois ce bilan de fertilité de première intention réalisé, il vous faut revoir votre médecin avec l’ensemble de vos examens. Il peut être amené à poursuivre les explorations si cela est nécessaire. Il décidera enfin de la technique adaptée à votre cas pour vous aider à concrétiser votre projet de grossesse.